Le 15 février 2021, les membres de l’Organisation mondiale du commerce ont nommé par consensus Madame Ngozi Okonjo-Iweala, du Nigéria, au poste de Directrice générale ; nomination historique car portant à la tête d’une des plus importantes organisations internationales, pour la première fois, une femme africaine.
« Ces dernières années, le système commercial multilatéral a traversé des moments difficiles et éprouvants. Cependant, à mon avis, le monde a maintenant besoin, plus que jamais, d’une OMC revigorée », avait déclaré Mme Okonjo-Iweala lors de sa campagne à l’élection[1].
En effet, les défis sont nombreux pour l’organisation internationale : réformes internes, question du coton, des subventions à la pêche, commerce électronique, brevets pharmaceutiques, relance de l’Agenda de développement de Doha, etc.
Le contexte actuel lié à la crise du Covid-19 et son impact pour les économies du monde et en particulier le continent africain, est compliqué. Les dettes explosent, certains pays partenaires se font une guerre commerciale et ressortent les politiques de protectionnisme, alors que depuis le 1er janvier 2021, la zone de libre-échange africaine est devenue opérationnelle.
L’arrivée d’une nouvelle administration à Washington changera-t-elle la donne ?
La nouvelle Directrice générale de l’OMC a fait de la thématique de l’environnement une de ses priorités.
Cependant, comment relancer les économies et le commerce dans ce contexte, améliorer le sort des populations africaines par une meilleure distribution des richesses, tout en prenant en compte la double crise environnementale et climatique ? Comment utiliser cette période de crise pour pousser les opportunités qui existent pour le continent et les faire fructifier ?
Cette conférence sera l’occasion pour M. l’Ambassadeur Jean-Marie Paugam, Directeur général adjoint de l’OMC, en charge des questions liées à l’agriculture, au commerce et à l’environnement et pour M. Jean-Paul Adam, Directeur en charge des questions technologiques, du changement climatique et des ressources naturelles auprès de la Commission économique pour l’Afrique de l’ONU, ancien ministre des affaires étrangères des Seychelles, de nous exposer la vision de leurs institutions respectives pour l’Afrique, et de nous expliquer leurs priorités concernant l’environnement et le rôle joué par leurs institutions dans la mise en œuvre de l’Agenda 2030 en Afrique, à travers un échange avec le modérateur, puis le jeu des questions/réponses avec le public présent, constitué en grande partie des membres du Réseau des journalistes africains spécialisés sur le développement durable et le changement climatique.
[1] http://french.xinhuanet.com/2021-02/17/c_139748340.htm