Contexte
Les journalistes sont les premiers passeurs d’information et de savoirs auprès des populations en Afrique. C’est donc tout naturellement qu’Africa 21 a ciblé cette profession pour transmettre ses messages de sensibilisation et de vulgarisation sur le développement durable et le changement climatique.
À ce titre, l’association a organisé du 14 au 16 octobre 2019 à Genève, en Suisse, les Journées des Médias et du Journalisme en Afrique (JMJA). Cette première session était consacrée aux dimensions du changement climatique en Afrique, en partenariat avec de nombreuses organisations internationales et les autorités suisses.
À la faveur de la dynamique créée par cet événement, il a été décidé de lancer un réseau de journalistes africains spécialisés sur les questions de développement durable et de changement climatique.
A ce jour, plusieurs centaines de journalistes d’Afrique anglophone et francophone ont fait acte de candidature pour rejoindre ce réseau, et de nombreuses organisations internationales se sont positionnées comme partenaire de cette initiative novatrice au sein de la Genève internationale.
Vision
La vision d’Africa 21 et de ses partenaires sur ce projet est celle de lancer un mouvement de journalistes qui s’engagent pour informer de manière rigoureuse et professionnelle les populations en Afrique sur les questions de développement durable et de changement climatique. Cette transmission doit engendrer auprès des populations finales une prise de conscience à la fois des risques inhérents aux anciens modes de vies et aux évolutions en cours, mais aussi donner l’envie d’agir et de tirer parti des opportunités à saisir en cette période de changement.
Ce projet est aussi une chance pour mieux faire connaître ce que font les organisations internationales, créer des ponts entre les acteurs et sensibiliser sur les enjeux de transmission de l’information et du savoir à la fois dans les médias du sud, mais aussi auprès des acteurs internationaux du développement durable.
Objectifs
- Créer un réseau de Journalistes qui travaillent de manière ponctuelle ou à plein temps sur les questions de développement durable et sur le changement climatique, francophone et anglophone, avec à moyen terme au moins 1’500 journalistes membres, de l’ensemble des pays africains, dont 50% de femmes.
- Que les journalistes acquièrent de meilleures clés de compréhension et un accès à une expertise plus pointue sur ces questions, et produisent plus d’articles et de reportages pour un nombre de plus en plus grand d’africains.
- Que les organisations internationales et les grands acteurs du développement durable deviennent partenaires du réseau et l’utilisent pour transmettre la dernière information et les savoirs produits par elles sur les questions de développement durable et les questions climatiques. Qu’ils participent activement aux différentes activités proposées par l’organisateur.
- Que le réseau devienne un élément incontournable pour toute personne s’intéressant aux questions de développement durable et climatique en Afrique, et qu’il devienne pleinement un acteur d’influence positive auprès des autorités publiques locales et internationales.
- A moyen termes, que le réseau participe à la formation des apprentis journalistes dans les écoles spécialisées de journalisme sur les questions de développement durable et du changement climatique.
Mise en œuvre
La mise en œuvre s’articule autour de quelques éléments clés :
Des principes de fonctionnement :
- Une « Déclaration de Genève » (lieu des premières JMJA) énonçant une vision commune, un cap, des valeurs et des principes pour des journalistes souhaitant travailler en commun avec tous les acteurs du développement durable en Afrique pour mieux couvrir, faire comprendre et inciter les populations à se prémunir et à agir.
- Un processus de sélection rigoureux et exigeant pour disposer des bons journalistes au bon endroit, et pour s’assurer de l’engagement de ceux-ci dans leur mission (mise en place de critères d’accession ainsi que d’un système de bonus-malus). Le journaliste qui ne respecte pas les critères d’appartenance au réseau (qualité et production minimum, éthique) recevra un malus et à terme sortira du réseau, les meilleures journalistes seront mis en avant et invités plus régulièrement aux événements structurants du réseau.
- Le réseau n’est pas un nouveau média, mais se veut être un pont entre les acteurs. Il est donc convenu de créer un partenariat avec les médias africains afin de faciliter la circulation de l’information et de mieux les faire connaître/valoriser.
Des éléments de fonctionnement :
- Une plateforme de partage d’informations où, d’une part, les journalistes pourrons diffuser leurs travaux sur les thématiques sélectionnées sous format écrit, audio, ou vidéo, et d’autre part, une plateforme qui permettra également aux organisations partenaires de publier leurs travaux qui ont un intérêt pour ces questions (rapports, notes, communiqués, vidéos de conférence, webinar, etc.). Cette plateforme servira également pour la mise en commun de l’expertise locale ou internationale, générique ou spécifique sur les thématiques du développement durable et du changement climatique afin d’avoir accès le plus facilement possible à des informations de pointe, des intervenants de première qualité pour des interviews, des interventions sur plateau, des débats, des conférences, des témoignages.
- Un grand événement annuel, à forte visibilité, avec un thème central, afin de réunir l’ensemble des partenaires, les experts de la Genève internationale et les médias africains.
- Des ateliers sous régionaux de sensibilisation et de formation sur les aspects à la fois de méthodologie et surtout sur les savoirs de pointe en matière de développement durable et de changement climatique, alliant théorie et pratique, séminaires, conférences et visites de terrain pour rencontrer les acteurs locaux des problématiques traitées. Chaque atelier devra avoir un thème qui colle avec des problématiques les plus proches de l’actualité du moment ou à venir (les grandes conférences internationales par exemple) afin de répondre au mieux aux attentes des lecteurs/auditeurs/téléspectateurs.
- Des concours organisés de manière régulière pour encourager à une production journalistique de qualité.
Organisation
Une structure souple, sous le parapluie d’Africa 21, avec :
- Un comité de pilotage constitué du secrétariat et des représentants des partenaires, pour définir les grandes orientations annuelles, valider les critères, le calendrier et les candidatures.
- Un secrétariat, constitué des experts d’Africa 21 mis à disposition, pour la mise en œuvre concrète, la coordination et le pilotage au quotidien des différentes activités du réseau ainsi que des relations et de la communication avec les journalistes et les organisations partenaires.
Comment un journaliste peut devenir membre ?
Modalités d’adhésion pour les journalistes
Pour devenir membre du Réseau, il suffit de nous renvoyer le dossier d’adhésion dûment complété, avec les éléments demandés, datés et signés.
Pour télécharger le dossier en français, merci de cliquer ici.
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Comment devenir partenaire du projet ?
Les organisations internationales et les grands partenaires du développement durable deviennent partenaires à travers un accord de coopération (ou MoU), en mettant à disposition informations, matériels de communication et experts sur les thématiques liées au Réseau, et en co-finançant les activités du Réseau.
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